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Procédure de secours
Le 31 mai 2021, une instruction du secrétariat général de la mer (SGMer) est parue. Elle permet une harmonisation entre professionnels des secours de la procédure en cas d’accident subaquatique en mer. Vu du côté des établissements d’APS (club, structure commerciale) cette publication est sans incidence sur la procédure de secours.
La procédure de secours est d’une urgence absolue. La qualité des actes prodigués et leur précocité augmentent grandement les chances d’absence de séquelles à l’issue du traitement.
Elle est identique pour toute suspicion d’accident grave de plongée (ADD, SP).
De manière générale, vous devez agir conformément à votre formation en secourisme (RIFAP, CAFSAN, PSC1, PSE1…).
La fiche info Plongée Plaisir sur la procédure de secours en plongée de loisir est désormais disponible en pdf :
- Alerter
- Administrer de l’oxygène
- Hydrater
- Surveiller
- Evacuer
- Déclarer
Cette procédure est celle présentée dans les livres Plongée Plaisir.
Elle intègre l’abandon de l’aspirine en secours plongée en France (comme dans le monde entier).
Des informations concernant le coronavirus et les secours sont aussi indiquées.
PRENDRE LA DECISION D’ALERTER LES SECOURS
Aucun diagnostic, aucune tentative de diagnostic ne doivent être faits par des secouristes non médecins. La seule suspicion de signes graves doit conduire à déclencher sans délais la procédure.
1. ALERTER LES SECOURS
En cas d’accident, alerter le plus rapidement possible :
- CROSS* depuis la mer : VHF canal 16, VHF-ASN canal 70 ou au téléphone en composant le 196 depuis le littoral ;
- SAMU dans tous les autres cas (téléphone 15, détresse vitale) .
* Conformément à l’article R742-2 du code de la Sécurité Intérieure.
Ne jamais raccrocher soi-même, rester en communication avec les secours.
Voir le Plan de Secours et la fiche de Prise d’Alerte.
En cas de doute : agir comme si un accident était déclaré
Lorsque les signes s’installent progressivement, le plongeur lui-même a du mal à y croire. Il hésite à en parler autour de lui, pensant que ce n’est que passager. Au moindre doute, dès la constatation de « quelque chose d’anormal », une grande fatigue inhabituelle par exemple, il faut considérer qu’il s’agit d’un accident, sans tenter de se livrer à un quelconque « diagnostic » .
2. OXYGENE 100%
Cette action est essentielle et doit intervenir le plus vite possible, c’est une question de minutes.
En plongée, débit de 15 l/min en inhalation ou en insufflation si la ventilation est insuffisante, afin de maintenir en vie les tissus peu ou mal irrigués et, en particulier, les cellules nerveuses, très sensibles à un manque d’oxygène. De plus, cela facilite l’élimination de l’azote en excès.
Si la victime ne ventile pas et ne circule pas, alterner compressions thoraciques et insufflations, conformément à la formation suivie en secourisme.
Amélioration passagère : n’en tenir absolument aucun compte
L’évolution d’un accident de plongée n’est pas linéaire. À certains moments, l’accidenté peut se « sentir mieux » et croire que « tout est passé », particulièrement lors des premières minutes de respiration d’oxygène. Interrompre la procédure est alors une erreur grave, lourde de conséquences.
Il est essentiel de ne jamais interrompre l’administration d’oxygène.
3. CORRIGER LA DEHYDRATATION
Toute plongée provoque une déshydratation. En cas d’accident (tout comme après toute plongée), le plongeur doit être encouragé à boire de 0,3 à 0,5 litre d’eau par heure d’immersion en procédant par petites prises régulières, sauf dans 3 circonstances (plongeur peu collaborant) :
- risque d’inhalation ;
- nausées et/ou vomissement ;
- suspicion de lésion du tube digestif.
4. SURVEILLER, RASSURER, NOTER
Selon les circonstances, débarrasser la victime de sa combinaison, l’asseoir ou l’allonger, la réchauffer (couverture de survie) et /ou la mettre à l’ombre et la surveiller : lui parler, la rassurer, prendre régulièrement son pouls et noter les évolutions (ex. : 10h42, pouls 80/min fuyant, lèvres violacées, a froid, fourmillements du côté droit, bras et jambe).
5. FICHE D’EVACUATION
Remplir une fiche d’évacuation (art. A322-78 du CdS) à transmettre aux secours.
Voir la Fiche d’Evacuation.
6. DECLARATION D’ACCIDENT GRAVE
61. Déclaration obligatoire à l’Administration
Après l’accident, faire une déclaration d’accident grave (art. R322-6 du CdS).
Voir la Fiche de Déclaration d’Accident Grave.
62. Déclaration auprès de l’assureur
Déclarer l’accident à l’assureur (ex. pour Lafont – AXA – FFESSM).
© Extrait des livres Plongée Plaisir par Alain Foret aux Editions GAP.
Toute reproduction interdite sur quelque support que ce soit sans accord écrit de l’éditeur et de l’auteur.