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Les efforts favorisent les ADD
Efforts en plongée
Julien Hugon dans sa thèse soutenue en 2010 à Marseille sur la « modélisation biophysique de la décompression » nous semble résumer parfaitement la situation : « Le fait de pratiquer des efforts lors d’une exposition augmente le risque de générer un accident de décompression (Vann et Thalmann 1993). Ceci tient au fait qu’une activation de la circulation augmente la vitesse de saturation de certains tissus (muscles squelettiques, peau, tendons…). Aussi, pour un même type d’exposition, la quantité de gaz que l’on peut dissoudre dans l’organisme peut être nettement supérieure si des exercices sont pratiqués, ce en comparaison d’une situation au repos. Pour se prémunir contre l’accident de décompression de manière efficace, les durées des décompressions doivent alors être majorées (Vann et Thalmann 1993) ».
Effort après la plongée
Tous les auteurs semblent unanimes sur la question.
Selon Julien Hugon, déjà cité ci-dessus : « Après une décompression, les efforts sont à éviter. Il est en effet reconnu comme dangereux d’activer le métabolisme alors que des microbulles et des bulles sont déjà formées. Le repos est plutôt vivement conseillé. En outre, un symptôme survenant à la suite d’une décompression et disparaissant par la suite peut réapparaître très rapidement si le sujet ne se ménage pas.
Il est intéressant de noter que les délais d’apparition des premiers symptômes sont réduits pour les sujets ne se ménageant pas après la décompression. L’anecdote relatée par Hills (1977) est à ce titre un bon exemple : certains pêcheurs de perle choisissaient de travailler vigoureusement après la plongée de manière à activer l’apparition d’un éventuel symptôme, ce afin de pouvoir se réimmerger pour se recomprimer assez tôt avant le départ du bateau… »
Selon Fructus et Sciarli (Plongée Santé Sécurité aux Editions Maritimes et d’Outre-Mer), « Ceux qui, comme nous, à l’issue de plongées à l’air contrôlées par le détecteur à effet Doppler, ont entendu les bulles, absentes au repos, signaler leur passage après seulement deux flexions des membres inférieurs, sont convaincus… ! ».
En conclusion, s’il n’y avait qu’une chose à retenir :
Ne pas faire d’effort physique dans les 2 à 4 heures qui suivent une plongée (Bonnin et coll. Plongée sous-marine et milieu subaquatique, Masson).
© Extrait des livres Plongée Plaisir par Alain Foret aux Editions GAP.
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