Paliers facultatifs (dits « de sécurité »)

Définition

Un palier facultatif est un palier non obligatoire, que l’on réalise tout de même, « par sécurité ».

Justification

Les modèles de désaturation, programmés dans un ordinateur de plongée ou publiés sous forme de tables pré-calculées, ne sont qu’une modélisation des phases de saturation et de désaturation. Tout comme un modèle météo peut se tromper, un modèle de désaturation peut également se tromper.

Il peut d’autant plus se tromper que :

les phases de saturation et désaturation ne sont pas conformes à ses hypothèses : effort, froid, essoufflement conduisent à emmagasiner plus d’azote que ce que le modèle prédit ;
il est confronté à des situations hors de son cadre de validité, qui augmentent le niveau de bulles créées : remontées rapides, plongées yo-yo, plongées en dents de scie, … qui sont dangereuses par nature et augmentent les risques d’accidents de désaturation.

En conséquence, à titre de précaution, il est conseillé, en plus des paliers obligatoires (ou en l’absence de paliers obligatoires) d’effectuer des paliers dits « de sécurité » ou « facultatifs ».

Durée des paliers facultatifs ou de sécurité

Ces paliers s’effectuent en plus des paliers obligatoires ou en l’absence de paliers obligatoires. La durée est donc inconnue puisque, par définition, ils sont préconisés pour des situations inconnues du modèle de désaturation (ordinateurs ou tables).

En standard, c’est à dire en l’absence de toute information précise sur le plongeur, ses facteurs favorisants, son profil de plongée et son comportement il est conseillé, par précaution, de faire un palier facultatif ou de sécurité de 3 min à 3 m.

Dans les faits, nous vous invitons à consulter la Fiche Info Accroître les paliers (obligatoires) : cliquez-ici.

Faut-il réaliser ces paliers en toutes circonstances

Ces paliers facultatifs visent à diminuer le risque d’accident de désaturation dans les cas où le plongeur se situe en dehors des hypothèses et du cadre d’analyse du modèle de désaturation.

Si l’analyse bénéfice/risque conduit à conclure qu’il y a plus de risques à les faire qu’à ne pas les faire, alors il ne faut pas les faire.

Par exemple :

Si vous êtes en fin de plongée avec mauvais temps, risque de dérive car vous n’avez pas retrouvé le mouillage, etc. mais que la plongée s’est bien déroulée (pas d’essoufflement, pas de yo-yo, pas de remontée rapide, …) alors sans doute vaut-il mieux ne pas effectuer de paliers facultatifs.
À l’inverse, même si la plongée s’est bien déroulée, si les circonstances sont idéales et que les paliers sont confortables, alors pourquoi s’interdire de les allonger ?
Autre cas : la météo n’est pas bonne, il y a eu beaucoup de courant, un plongeur s’est essoufflé, un autre a eu froid : malgré les mauvaises circonstances il serait souhaitable de réaliser un palier facultatif par sécurité.

Dans les faits, nous vous invitons à consulter la Fiche Info Accroître les paliers (obligatoires) : cliquez-ici.

Le palier optionnel est-il obligatoire pour les plongées au-delà de 30 m ?

Cette question, qui revient parfois, est reprise sur des sites web. Dire que « les paliers optionnels sont obligatoires … pour les plongées au-delà de 30 m » n’a aucun sens et n’est pas documenté.

Par définition, un palier « facultatif » n’est pas « obligatoire ». On trouve tout sur le web, le pire comme le meilleur !

Voir également :

© Extrait des livres Plongée Plaisir par Alain Foret aux Editions GAP.
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